kyoto sud et centre
Dernier jour à Kyoto. Nous prenons le train vers le sud pour rejoindre le Fuji-Inari, le plus imposant des sanctuaires shinto du Japon. Innombrables toris vermillons, les sentiers en sont couverts.
Retour sur Kyoto jusqu'au temple Toji et sa pagode à cinq étages, la plus haute du Japon (55m). Puis la Kyoto tower (131m) pour une vue à 360° de Kyoto.
Notre visite s'achève par le palais impérial et son parc.
16 H, nous quittons Kyoto en airport bus pour rejoindre Osaka en empruntant une route aérienne sur les 50 km qui nous mènent à l'aéroport où nous passons notre dernière nuit.
kyoto nord-ouest et arashiyama
Visite des quartiers Nord et Ouest en commençant par le monastère Daïtoku-Ji, vaste ensemble de temples et de jardins zen de sable, de pierres et de galets. A suivre, trois temples classés au patrimoine mondial de l'unesco : le Kinkaku-Ji et son pavillon d'or au milieu d'un petit lac, le Ryon-Ji (temple et jardin zen) pour finir par le Ninnu-Ji.
Plus à l'ouest nous arrivons dans le quartier très touristique d'Arashiyama au bord de la rivière Oï. Nous débutons par la visite du Tenriyo-Ji également classé au patrimoine mondial de l'unesco, très beau jardin zen, pour terminer par la sublime bambouseraie attenante au temple.
Retour en bus sur Kyoto jusqu'à Shimbashi, le quartier chaud de Kyoto, concentrant un maximum de bars, boîtes et restaurants. C'est aussi le quartier où l'on croise fréquemment des Geishas ou encore des Maïkos (apprenties geishas).
Il ne faut surtout pas manquer la rue Pontocho-Dori de l'autre côté du canal : une très longue et étroite ruelle où foisonne une multitude de restaurants et d'ochayas (maisons de thé) éclairée par des lampions en papier de riz.
les produits japonais
Boeuf de Hida
Saké - Crème glacée au thé matcha ou aux haricots rouges azuki
Fugu et Yuzu (agrume)
Les toilettes comme souvent au Japon disposent d'un panneau de contrôle doté de multiples fonctions permettant entre autres de régler la température de la lunette des wc ou la puissance de la température des différents jets rinceurs mis à disposition… bref très fun. Surtout il faut absolument tester les différents boutons une fois assis sur la cuvette au risque de se prendre un jet d'eau en pleine figure ( ce qui nous est arrivé la première fois )
kyoto est
Kyoto est une ancienne capitale impériale entourée de collines et de montagnes, où on dénombre pas moins de 1600 temples bouddhiques et 400 sanctuaires shintoïstes… nous avons du pain sur la planche.
Ici, tout comme partot ailleurs dans les grandes villes du Japon, on trouve à chaque coin de rue des vending machines, distributeurs automatiques offrant une variété incroyable de boissons froides ou chaudes, des cigarettes, des magasines voire même des fruits et légumes 6 millions de ces machines seraient en services au Japon
Nous séjournons à l'hôtel My Stays d'un excellent rapport qualité-prix, en plein centre ville. Chambre spacieuse moderne très agréable, couchage extra.
Il est préférable de visiter Kyoto en bus, plus pratique que le métro, en utilisant un pass bus journalier.
C'est donc notre premier jour de visite de Kyoto et nous avons décidé d'explorer l'Est de la ville en commençant par le temple Kiyomizu-Dera, l'un des emblèmes de la ville et de ce fait noir de monde. En plus il pleut, aucune visibilité dans cet espèce de foutu brouillard. Bref la visite débute très mal. Mais visiblement, ce matin, les dieux sont avec nous et au sortir du temple, la pluie cesse et le temps commence à se dégager et les rues alentour aussi. Nous poursuivons notre chemin en empruntant la superbe allée pavée déserte de Sannen-Zaka bordée de maisons en bois abritant de nombreuses boutiques et maisons de thé, puis l'Ishibeï-Koji, très belle ruelle de maisons traditionnelles pour arriver au temple Kodaï-Jo qui possède un magnifique jardin zen et une petite bambouseraie.
Nous enchaînons avec le temple Chio-Ji puis par le sublime Shoren-In où l'on chemine dans différents pavillons pour finir par une promenade enchanteresse dans le splendide jardin. Notre coup de cœur de la matinée.
Aujourd'hui c'est le Seijn Shiki, cérémonie de la majorité qui, dans la religion shinto, marque le passage à l'âge adulte. Chaque mois de janvier, les jeunes gens qui ont eu ou qui auront 20 ans au cours de l'année, se rendent à la mairie pour officialiser cet événement. Ils acquièrent ainsi le droit de vote, l'autorisation de fumer et de boire de l'alcool. Ils se rendent ensuite au temple, vêtus d'un kimono, au temple pour la prière. Nous avons de ce fait croisé un grand nombre de couple en tenue traditionnelle tout au long de la journée.
Pause déjeuner dans un restaurant de tempuras avant d'attaquer l'après-midi.
Et nous commençons par grimper en haut de la porte monumentale en bois du Nanzen-Ji d'où la vue est très belle.
Nous empruntons le chemin des philosophes qui longe un petit canal bordé de cerisiers avant d'atteindre, au bout d'une trentaine de minutes, le Honen-In et ses jardins ratissés avec soin mais surtout le Ginhahu-Ji, notre immense coup de cœur qui termine en beauté la visite d'aujourd'hui. C'est l'un des temple les plus visité de la ville et pour cause : magnifique jardin zen comportant un impressionnant cône renversé représentant un volcan entouré d'une étendue de sable blanc évoquant la mer d'argent. Extraordinaire tout comme l'ensemble du complexe.
trop kawaii !
Kawaii (可愛い?, ou plus souvent かわいい), prononcé kaw̜aii, est un adjectif japonais signifiant approximativement « mignon », « adorable ». Il peut être utilisé pour décrire animaux et personnes, y compris des adultes. Parfois utilisé pour décrire une jolie femme, on lui préfère kakkō ii (« bon style ») pour les hommes. Kawaii peut également être utilisé pour décrire des personnes ayant une personnalité « mignonne »
nara
Aujourd'hui, direction Nara à 42 km au sud de Kyoto, à 1h de train. Ville paisible regorgeant de merveilles, témoins de son passé et de la richesse de la cité où elle était alors la capitale du Japon avant Kyoto puis Tokyo.
Une journée de découverte des parcs et des sublimes jardins tel l'Isuien Garden, des temples somptueux tel le Todaï-Ji, l'un des plus imposant du Japon, dont le pavillon principal est considéré comme le plus grand édifice en bois du monde. Découverte aussi du sanctuaire shinto de Kasuga Taïsha et ses 3000 lanternes de fer, de bronze et de bois. Cerfs, biches et daims nous accompagnent durant notre visite. Considérés comme étant les messagers des dieux, ils sont ici vénérés et protégés et évoluent en totale liberté. Explorer Nara nécessite pas moins de sept heures de visite et de bonnes chaussures pour arpenter les nombreux kilomètres du parcours très bien fléché dans le but de ne rater aucun de ces merveilleux sites.
Dans le train qui nous ramène à Kyoto, nous voyageons en compagnie de collégiens qui rentrent chez eux après les cours. Tous portent l'uniforme de leur collège, du plus simple (veste uniquement) au plus chic (costume en flanel) selon le standing de l'établissement. Les filles quant à elles sont bien moins loties, habillées façon manga : veste, jupette écossaise très très courte, trop courte, chaussettes montantes jusqu'au genoux et escarpins noirs. Aucune ne porte de manteau, tenue parfaitement inadaptée au froid hivernal et incroyablement provocante pour nous occidentaux. La plupart d'entre-elles restent debout dans le train durant tout le trajet de peur d'exhiber leur petite culotte une fois assise sur le banquettes d'autant que les voyageurs se font face sur toute la longueur du wagon. Bref, une situation très inconfortable mais visiblement nullement choquante pour les japonais.
VILLAGES GASSHOS D'Aïnokura et d'ogimachi
Takayama est le point de départ de la visite des villages reculés de la region montagneuse de Shirakawago et de Gokayama. La route qui y mène est absolument incroyable, une succession d'une cinquantaine de tunnels où à chacune de leur sortie nous sommes émerveillés par le paysage enneigé, les rivières et les flancs abruptes des montagnes couverts de cèdres. Au bout d'une heure trente de route, nous atteignons le village d'Ainokura inscrit au patrimoine mondial. L'endroit est tout simplement enchanteur, les maisons en bois de style Gasshö-Zukuri, aux toits de chaume très pentus pour éviter l'accumulation de neige, emergent du paysage où la couche de neige est vraiment impressionnante.
Nous quittons ce lieu magique pour le village d'Ogimachi classé lui aussi au patrimoine mondial, plus grand, comportant plus d'une centaine de maisons Gasshö-Zukuri, un emerveillement pour les yeux.
Une excursion de sept heures à 60 euros, repas inclus à programmer sans hésiter.
TAKAYAMA
Takayama est une charmante petite ville d'altitude située dans un très joli cadre en bord de rivière, très appréciée des japonais, réputée aussi pour ses nombreuses distilleries de saké. Nous logeons au Minshuku Kuwataniya, la plus ancienne pension de la ville qui dispose d'un onsen pour notre plus grand plaisir.
hakone
Ce matin aux aurores, nous quittons définitivement Tokyo pour nous rendre à Hakone au pied du mont Fuji, à seulement 1h 30 de train – enfin en principe car nous sommes restés bloqués 1 heure dans le shinkansen mettant à mal la réputation des trains japonais toujours extrêmement ponctuels. Un aléa pouvant en cacher un autre, nous ne sommes guère chanceux avec le temps aujourd'hui, complètement bouché, pluvieux...bref pourri. C'est donc sous des trombes d'eau que nous arrivons à Hakone Yomoto Onsen. Une station thermale envahie par les japonais car réputée pour sa forte concentration de onsens aux sources d'eau chaude naturelle sulfureuse émanant du sous-sol des volcans, dont les vertus thérapeutiques sont indéniables. Heureusement pour nous, nous sommes complètement hors saison et les touristes sont rares.
Temps oblige, nous décidons de passer la journée à nous reposer en profitant du onsen de notre charmant hôtel. Quel bonheur de se baigner dans une eau extrêmement limpide vraiment très chaude (plus de 40°), soit dans le bain intérieur, soit dans le bain extérieur où la température de l'air avoisine le 0° offrant ainsi une vision géniale des vapeurs d'eau qui montent de la surface agrémenté de singes sortis du brouillard qui viennent de temps à autre nous rendre visite. Il n'est pas recommandé de rester plus de 20 minutes dans l'eau, vu la température, et c'est donc plusieurs fois dans la journée y compris après le dîner que nous profitons de ces moments de détente.
L'hôtel où nous séjournons est très sympa, nous avons même été surclassé au niveau de la chambre et bénéficions d'une super chambre de style japonais avec mise à dispositions de kimonos très chics. Le soir au dîner, quelle ne fût pas notre surprise en débarquant dans la salle du restaurant. Tous les convives avaient revêtu ces mêmes kimonos et les chaussons qui vont avec. On a juste le sentiment d'avoir fait un impair lorsque tous les regards se braquent sur nous sitôt entré dans la salle, mais notre gêne est vite dissipée devant les sourires et les grands bonjours des clients quelque peu amusés.
Le lendemain, au réveil nous nous précipitons à la fenêtre pour découvrir le temps qu'il fait au dehors. Et surprise !.. grand soleil avec seulement quelques nuages. Nous allons pouvoir rattraper « le temps perdu » et visiter le parc national d'Hakone Fujisan. Il aurait été bien dommage et surtout très frustrant de ne pas pouvoir approcher de plus près le mont Fuji.
Petit déjeuner rafiné typiquement japonais où les aliments sucrés brillent par leur absence, tout comme le pain.
C'est parti pour une excursion de 3 heures où nous enchaînons train, funiculaire, téléphériques et bus pour le retour. C'est dans le téléphérique qui nous mène à Owakudani qu'au sommet d'une montagne apparaît le cône parfait enneigé du mont Fuji. Majestueux, on comprend qu'il soit l'emblème du Japon. Les nuages ne nous ont accordé que cinq minutes pour apprécier sa beauté avant d'envelopper son sommet et ne plus le quitter. Nous profitons d'un stop au plateau d'Owakudani pour découvrir les spectaculaires paysages d'où émanent des fumerolles de gaz sulfureux avant de redescendre en téléphérique jusqu'au lac Ashi. Notre temps est compté et nous devons reprendre le bus plutôt que le bateau pour revenir sur Hakone.
Nous quittons Hakone à 12H pour rejoindre Takayama, notre prochaine étape dans les Alpes japonaises, en plein centre de l'île d'Honshü. Notre périple en train durera 3h30 de plus que prévu car d'une part nous n'avons pas pris le bon shinkansen pour Nagoya qui va s'arrêter à toutes les gares au lieu d'être direct et nous faire ainsi rater notre correspondance, et d'autre part, juste avant d'arriver à destination dans le train Nagoya-Takayama, nous nous retrouvons bloqué une heure durant, le temps de dégager les arbres tombés sur la voies sous le poids de la neige. Arrivée de nuit à 19h45.
la cuisine japonaise
Tonkatsu : porc frit avec riz et oeufs - Tempuras : beignets de crevettes et de légumes avec soupe miso (pâte de soja fermentée)
Udon : pâtes à la farine de froment - Râmen : pâtes aux oeufs avec yuba (caillé de soja, spécialité de Nikko)
Soba : nouilles de sarasin - Spécialités Ghasshos
Repas Kayseki à Hakone, le summum de la gastronomie japonaise, spécialité de Kyoto. Une expérience qui va s'avérer être inoubliable tant au niveau des ingrédients et de la préparation que dans la présentation extrêmement soignée, composée de plusieurs petits plats -on en comptera pas moins de 35- soigneusement disposés et mis en valeur dans de la vaisselle appropriée typiquement japonaise. Pas facile de savoir par où commencer et comment utiliser telle ou telle sauce avec tel ou tel plat. C'était sans compter sur une charmante dame parlant très bien anglais qui, voyant notre air interrogateur et quelque peu embarrassé à l'idée d'attaquer le magnifique plateau que nous avions sous les yeux, est venue spontanément nous expliquer en détail les finalités du repas Kayseki. Nous voilà sauvés. Hormis deux ingrédients qui on provoqué d'emblée un haut le cœur en les mettant en bouche, le reste du repas à été tout bonnement exceptionnel et de grande qualité. Nous avons pu goûter à des ingrédients qui jusqu'alors nous étaient totalement inconnus et ainsi pu découvrir de toutes nouvelles saveurs.
Petit dej' japonais - Friandises cuites à la vapeur
Takayama, située dans le district d'Hida est aussi renommée pour sa spécialité culinaire : le bœuf d'Hida. Une viande savoureuse, fondante, persillée à souhait. Une viande d'exception au prix tout aussi exceptionnel de 100 euros le kilo en moyenne, toutefois bien moins onéreuse que sa concurrente « le bœuf de Kobé » vendue 300 euros le kilo voire bien plus. Il aurait été bien dommage de ne pas y goûter et ce soir nous allons donc dîner au Yamatuké-Shöten qui possède sa propre boucherie au rez de chaussée du restaurant. Facturée au poids, nous allons déguster cette fameuse viande que nous cuisinons nous même sur un grill à charbon encastré dans la table. Résultat : un régal pour les papilles, orgasmique, tout bonnement divin La note est peut-être salée mais le goût qui reste en bouche nous fait digérer l'addition.
Salade de Daïkon (radis géant) et oeufs durs salés - Okonomyaki (crêpe épaisse au chou) - Yakitori (brochettes) de champignons et de poulet
Déjeuner dans un restaurant de tempuras à Kyoto - Déjeuner au restaurant Yoshimara à Arashiyama, offrant une vue imprenable sur la rivière et le pont en bois Togetsukyo,spécialisé dans les sobas vraiment excellentes.
Sashimis de thon - Nigiris au saumon cuit
Déjeuner au resto Miyako de la gare de Kyoto, spécialisé dans le tako-yaki, boulettes de poulpe, une vraie tuerie
kamakura
Ce matin et pour la première fois depuis le début de notre voyage, le temps est couvert. Nous partons en train pour Kamakura et sa forte concentration de temples à 50 km au sud de Tokyo, ville résidentielle et très verdoyante au bord du pacifique où les tokyoïtes affluent en masse les week-ends et durant leurs vacances pour profiter de la plage.
Plusieurs kilomètres de marche jalonnée par la visite de temples d'obédience zen, de sanctuaires shintoïstes et même d'une énorme sculpture d'un bouddha en bronze de 11,40m de hauteur, 2éme plus grande statue de bouddha au Japon après celle de Nara que nous découvrirons dans quelques jours.
Fûts de Saké en offrande aux temples
Notre périple touche à sa fin, les kilomètres dans les jambes se font sentir. Nous atteignons l'océan en empruntant les magnifiques petites ruelles désertes du quartier résidentiel huppé qui mènent à la plage. De nombreux panneaux peints au sol donnent les consignes en cas de tsunami.
Nous achevons notre visite par le temple Hase Dera, un véritable coup de cœur tant au niveau de ses pavillons que de ses jardins zen.
15 heures, il se met à pleuvoir. Nous sommes quelque part très chanceux car nous avons terminé nos visites,
nikko
Aujourd'hui c'est notre première escapade en dehors de la mégapole de Tokyo. Direction Nikko à 140 km au nord, à seulement 2H de train, première fois que nous prenons le fameux shinkansen.
Cette petite ville au pied des montagnes est à 500m d'altitude et c'est un paysage enneigé qui s'offre à nous en descendant du train.Le temps est magnifique mais très frais. Quel calme, quel contraste saisissant après nos quatre jours passés dans le tumulte de Tokyo.
Nous consacrons la matinée à la visite des alentours de Nikko et prenons un bus pour le lac Chüzenji. Route sinueuse gelée par endroit, bordée de congères de près de 2m de hauteur, à sens unique de surcroît tellement elle est étroite et les virages en épingle à cheveux ajoutent encore à la dangerosité de la montée. Nous gravissons la montagne jusqu'à l'observatoire d'Akechidaïra que l'on atteint en téléphérique. Le panorama de là-haut est à couper le souffle. Vue imprenable sur le lac et les 100m de chute de la cascade Kégon, une des trois plus belle du Japon. Paysages enneigés sublimes. La route redescend ensuite jusqu'au lac à 1300m d'altitude. Découverte du paisible village de Chüzenji et de la cascade, les pieds dans la neige.
Après la pause déjeuner nous retournons sur Nikko, à 1H de bus, pour la visite des temples, cachés dans une forêt d'immenses cèdres. Tous classés au patrimoine mondial de l'unesco, le temple le plus important et aussi le plus beau est le Töshö-Gu. Style architectural bien particulier résultant d'un mélange de shintoïsme et de bouddhisme, ce qui explique la profusion de couleurs dans les sculptures, les peintures et la décoration, bien loin du style très sobre et épuré des temples japonais.
Il nous a fallu 2H30 pour visiter le site avant de redescendre jusqu'au pont sacré Shinkyo d'un rouge éclatant, emblème de Nikko.
L'excursion de Nikko au départ de Tokyo est tout à fait réalisable dans la même journée à condition de prendre le premier train vers 7H du matin pour un retour à Tokyo à 18H et à condition aussin de ne pas pousser la visite à Yumoto Onsen au départ de Chüzenji.
le sumo
Six tournois officiels ou hombusho ont lieu chaque année dont trois à Tokyo. Nous avons une chance inouïe de pouvoir assister à l'un d'eux. Les places sont chères au propre comme au figuré et pour être sûr d'accéder au stade, mieux vaut réserver à l'avance, chaque place numérotée étant réservée pour la journée. Plus on est proche du dohyô, plus le tarif grimpe bien évidemment mais avec en prime le risque pour les spectateurs installés à seulement 2 ou 3m de l'arène de recevoir sur leurs genoux un beau bébé sumotori de plus d'un quintal, ce que nous verrons effectivement à plusieurs reprises.
Nous voici donc au Ryogokhu Kokugikan, stade mythique de 13000 places, archicomble au moment où nous arrivons vers 16H, heure à laquelle les sumotoris de rangs plus élevés entre en lice. L'ambiance est survoltée. Vraiment très impressionnant, la salle est magnifique. Durant le tournoi étalé sur quinze jours, chaque lutteur mène 15 combats et s'il obtient plus de victoires que de défaites, il accède au rang supérieur et sera rétrogradé s'il comptabilise plus de défaites.
Les sumotoris combattent sur le dohyô, un tertre d'argile circulaire de 4,55m de diamètre surmonté d'un toit suspendu au plafond ressemblant à celui d'un sanctuaire shinto. Initialement, les combats de sumo étaient organisés pour intercéder auprès des dieux afin d'obtenir de bonnes récoltes. Aujourd'hui c'est devenu un sport national emblématique et les yokozunas qui possèdent le grade le plus élevé dans la hiérarchie du sumo sont de véritables dieux vivants.
Il est très intéressant d'observer les rituels préliminaires à chaque combat : mouvements d'assouplissement, d'équilibre, jet d'une poignée de sel sur le sol (rite de purification shintoïste). Se faisant face, les deux lutteurs s'accroupissent, frappent le sol de leurs poings et s'affrontent du regard. Un rituel d'intimidation qui ne doit pas durer plus que le temps réglementaire – les juges veillent- Le combat en lui-même est très bref.
Position de départ accroupie et au signal de l'arbitre (le gyoji) vêtu d'un kimono de soie et coiffé d'un chapeau, portant un éventail et un poignard symbolisant son autorité, chaque sumotori, au maximum de sa concentration, charge son adversaire avec une telle puissance que quelques secondes suffisent parfois pour déséquilibrer et envoyer hors du cercle son adversaire. Une ovation s'élève des tribunes, une explosion d'applaudissements et le juge rend alors son verdict. Plus les combats s'enchaînent et plus la tension dans les tribunes est palpable.
Le tournoi professionnel est dominé depuis plusieurs années, non pas par un japonais, mais par un mongol « Hukuko Sho, un beau spécimen d'1,93m pour 157 kilos.
Sur le dohyo, on assiste désormais, en préambule du combat, à un défilé de bannières tendues à bout de bras par des porteurs, représentant les sponsors de chaque sumotoris- plus ces derniers sont cotés et donc plus leur notoriété est grande, plus le nombre de banderoles est important- nous avons pu en compter une douzaine pour un même lutteur. En cas de victoire, le total des primes représentées par chaque bannière sera remis par le gyogi dans différentes enveloppes contenant l'argent liquide des sponsors que le vainqueur pourra ou non partager avec son dojo.
On se laisse très vite prendre au jeu et ce jusqu'à 18H, heure de la cérémonie de clôture où un des sumotoris effectue la danse de l'arc.
tokyo : tsukiji, ginza, odaiba, Ryogoku et marunouchi
Nous débutons notre journée par la visite d'un lieu mythique de Tokyo, le marché aux poissons (plus de 450 espèces) de Tsukiji. En particulier le fameux thon rouge dont le prix aux enchères peut atteindre des sommes exorbitantes : prix record pour un thon de 220 kg vendu 156 millions de yen soit 1,3 millions d'euros en janvier 2013. Avant d'atteindre la halle principale couverte, attention à ne pas se faire écraser par les camions et l'armada de fenwick qui circulent à toute vitesse, tout comme dans le marché couvert où la vigilance doit être de mise, si l'on ne veut pas gêner le ballet incessant de charrettes en bois chargées de caisses de poissons. Le marché extérieur et ses innombrables échoppes vallent également le déplacement notamment la rue Uogashi Yokocho où foisonnent petites poissonneries et restaurants de sushis.
A seulement 2 stations de métro, Ginza la quartier des fashion addicts surnommée la 5th Avenue de New York. Les grands couturiers japonais tels que Kenzo et Issey Miyake cottoient les grandes marques prestigieuses de la mode et la joaillerie, Chanel, Vuitton, Cartier... Superbes batiments qui rivalisent d'audace dans leurs façades de verre, tous conçus par des architectes de renom (mentions spéciales pour les boutiques Shiseido et Yamaha).
Toujours à Ginza, nous préférons aux showrooms de luxe, le sublime magasin Mitsuke- peut être moins emblématique que le grand magasin Wako - situé juste en face, dont le sous-sol est uniquement dédié à l'alimentaire. Les stands subtilement éclairés mettent en valeur les plats préparés, les pâtisseries, les fruits et légumes. Tout ici est luxe et raffinement (et aussi très cher), les magnifiques fraises sont par exemple vendues à l'unité dans un petit écrin tel un bijou. Un régal pour les yeux et les papilles à la découverte de la cuisine japonaise.
Direction Shimbashi, point de départ de la ligne Yurikamone, train électrique automatisé aérien qui relie l'île artificielle d'Odaiba dans la baie de Tokyo. Une île résolument tournée vers le futur et les loisirs. Le parcours est en lui même une véritable attraction, zigzagant entre les gratte-ciels d'architecture contemporaine très esthétique du quartier d'affaires de Shiodome, décrivant ensuite une boucle complète avant de franchir le Rainbow Bridge et offrant ainsi des vues exceptionnelles sur Tokyo et sa baie.
Notre point de chute sera le Miraikan, musée national des sciences émergentes et de l'innovation. Temple de la technologie japonaise où sont exposées les dernières découvertes en robotique. Rencontre avec le robot humanoïde Asimo mais aussi avec deux superbes robots androïdes plus vrais que nature. L'un d'entre eux présente le journal en plusieurs langues.. Bluffant. Les Japonais ont d'ailleurs franchi un cap supplémentaire dans ce domaine en ouvrant à Nagoya un hôtel dont la moitié du personnel sera composé de robots androïdes. Incroyable.
Non loin du Miraikan, Venus Fort, un immense shopping mall très kitsch, décoré comme une ville italienne où le plafond change de couleur à mesure que la journée avance. Attenant au complexe, Palette Town et sa grande roue, la plus haute du monde jusqu'à l n'y a pas si longtemps, 115 mètres de hauteur et 15 minutes pour la boucle complète. Sensations garanties et panorama exceptionnel sur Tokyo.
Il est 15H et désormais temps de rejoindre le quartier de Ryogoku pour assister à un combat de sumo.
Au retour, nous descendons à la gare de Tokyo, très belle bâtisse centenaire en briques rouges noyée au milieu des buildings ultramodernes du quartier d'affaire de Marunouchi. Nous tenons à visiter le Tokyo international forum tout proche. Une merveille architecturale évoquant un paquebot dans son espace intérieur recouvert d'une voûte de verre et d'acier en forme de carène. Sensations vertigineuses garanties du hout de ses passerelles suspendues.
Retour dans notre quartier pour un diner dans un restaurant de gyozas. L'ambiance est assurée par un groupe de gens en costard-cravate, des collègues de bureau qui terminent leur journée de travail autour d'un repas copieux et surtout très arrosé. C'est une pratique très courante au Japon de passer la soirée entre collègues de travail plutôt que de rentrer directement chez soi après le boulot.
tokyo : roppongi, omotesando, harajuku, shibuya et shinjuku
Aujourd'hui dimanche, notre journée sera extrêmement fournie. 16 heures de visite au total !
Direction la Tokyo Tower, de même forme que notre Tour Eiffel mais légèrement plus haute 8 mètres et peinte en rouge. Le premier observatoire est situé à 145 mètres de hauteur au dessus du sol tandis que le second est à 250 mètres de hauteur. Vue sublime sur la forêt de gratte-ciels de Tokyo avec en prime le Mont Fuji enneigé en arrière plan.
A deux stations de métro, le quartier de Roppongi, très prisé des noctambules pour ses bars, ses boîtes de nuit et ses restaurants, concentre un grand nombre de magnifiques buildings dont le Roppongi Hills dominé par la la Mori Tower (238 m) et lui faisant face, la Tokyo Midtown (248m). Une balade à la découverte des délires et des prouesses architecturales que représentent ces édifices.
Le summum de l'esthétique revient sans aucun doute au National Art Center, chef d'oeuvre absolu de l'architecture contemporaine avec se façade de verre ondulée et ses volumes intérieurs déroutants.
Nous achevons notre matinée par la visite du quartier d' Omotesando, l'équivalent de nos Camps Elysées où les magasins de luxe tels que Prada, Boss et autres, rivalisent d'audace architecturale pour se démarquer de leurs concurrents.
Déjeuner typique dans un restaurant de Gyözas, raviolis vapeur ou frits, excellents, tout proche de la très belle rue piétonne de Cat Street.
Nous quittons le quartier chic d' Omotesando pour celui d' Harajuku. Changement de décors et d'ambiance. Exit les bourges en Prada ou en Chanel exhibant leurs caniches royaux fraichement sortis du toiletteur, place aux Cosplays aux tenues délirantes et au look des plus improbables, l'excentricité absolue. C'est le quartier de la mode pour ados. La tasheki Dori en est un bel exemple. Noire de monde, grouillant de boutiques de vêtements hyperbranchés ou de vêtements pour chiens tout aussi délirants, de magasins de bonbons hauts en couleurs ou de boutiques de mangas. Le tout dans une cacophonie de musique pop japonaise. Bref, Harajuku vaut le détour.
Nous reprenons le métro pour Shibuya, quartier très animé de Tokyo, très prisé des jeunes tokyoïtes pour le shopping et surtout connu pour son célèbre passage piéton, le plus traversé au monde. Un flot de voitures, puis quelques secondes d'inertie où tout semble figé, avant une marée humaine qui déferle de tout bord et prend possession du bitume et de l'immense zébra peint sur le sol dans la diagonale du carrefour. Un véritable ballet d'une fluidité incroyable et, les derniers piétons ayant à peine atteint les trottoirs, les voitures réinvestissent immédiatement la chaussée, tandis que les gens s'agglutinent à nouveau aux 10 points de passages piétons du carrefour.
VIDEO DU PASSAGE PIETION A SHIBUYA :
Shibuya est en fait un immense centre commercial où il fait bon de se perdre dans les rues piétonnes inondées de lumière provenant d'écrans géants et d'une multitude de néons flashy. Boîtes de striptease, discothèques, salles concerts, Shibuya c'est aussi le quartier des Love Hotels, kitsch à souhait où la chambre se paie à l'heure ou à la journée. Anonymat le plus total grâce aux machines automatiques aussi bien pour la réception des clés que pour le paiement. Très pratique pour les Japonais qui veulent se retrouver en toute intimité, leur logement étant souvent trop exigu et abritant sous le même toit enfants et grands parents.
Love Hotel
Avant de quitter Shibuya nous allons tester un resto de sushis automatisé. Pas évident même après avoir soigneusement observé nos voisins pour connaître la marche à suivre. On fait son choix sur l'écran tactile situé devant soit. Les plats circulent très rapidement sur deux rangées de rails et celui que l'on a commandé s'arrête devant nous. Excellent tant au niveau de l'expérience que du goût.
VIDEO SUSHI BAR AUTOMATISE :
La nuit est tombée, direction Shinjuku. Le quartier est en fait découpé en deux parties délimitées au centre par la gare ferroviaire de Shinjuku et sa station de métro, la plus importante au monde avec ses stations satellites (59 sorties sur plusieurs niveaux, des kilomètres de couloirs, 3 millions de passagers quotidiens) tellement immense que nous nous sommes égarés et avons mis plus d'une heure à trouver la bonne sortie.
La partie est de Shinjuku est le quartier des affaires : nombreux gratte-ciels de bureaux où travaillent 200 000 personnes, dont le Tokyo Metropolitan, deux tours jumelles offrant un panorama extraordinaire et gratuit de Tokyo, surtout la nuit du haut de leur 243 mètres. Le temps dégagé nous permet d'admirer le Mont Fuji au coucher du soleil. Sublime.
Nous rejoignons ensuite la partie est de Shinjuku en métro et après 1 heure de cauchemar à trouver la bonne sortie de la gare de métro, nous atteignons enfin Kabuki-Cho, le quartier "Cho" de la capitale. Des murs d'enseignes et de néons illuminent les ruelles. Les Yakusas contrôlent les bars à hôtesses, les saunas et salons de massage, les salles de jeux... mais nous sommes ici ce soir pour voir un spectacle au "Robot Restaurant". Le bar du cabaret nous annonce déjà la couleur. Délirant à souhait. Quant au spectacle en lui même : complètement loufoque, délirant, destroy, déjanté où les robots ont la part belle. On ressort avec la banane et une pêche d'enfer.
VIDEO DU ROBOT RESTAURANT A SHINJUKU :
Notre longue journée s'achève par la visite du Golden Gai tout proche. Le contraste avec les rues animées noyées de lumières de Kabuki-Cho est saisissant. Ici se sont de petites ruelles sombres qui abritent une succession de minuscules bars d'habitués de quelques mètres carré (près d'une centaine).
Retour à l'hôtel après ces deux jours de visite en une avec en prime des ampoules aux pieds.
les mangas
Un manga (漫画?) est une bande dessinée japonaise. Le mot « manga » est parfois utilisé pour désigner, par extension, une bande dessinée non japonaise respectant les codes des productions populaires japonaises ou pour nommer, maladroitement, d'autres produits visuels rappelant certaines de ces bandes dessinées (dessins animés, style graphique, etc.). Les mangas traduits en langue française se lisent généralement dans le sens d'origine (de droite à gauche).
tokyo : yanaka, ueno et akihabara
Nous commençons notre journée de visite par le quartier pittoresque de Yanaka. Ici pas de buildings mais de belles maisons en bois entourées parfois de mini cimetières. temples et pagodes se succèdent le long des petites ruelles bordées d'arbres taillés en bonzaï géants. Charmante rencontre avec un vieux monsieur chargé de l'entretient d'un temple et artiste de surcroît puisqu'il nous fait même cadeau d'une de ses estampes.
La balade nous conduit au Parc d' Ueno, très populaire, abritant entre autres l'incontournable et magnifique Musée National de Tokyo ainsi que le temple Toshogu (1617), un des rares temples de style chinois.
Visite du marché d'Ameya Yokocho, très coloré et noir de monde avant de reprendre le métro pour le quartier d' Akhihabara surnommé " Electric City ". Une succession de magasins d'informatique et d'électronique. Ecrans géants et enseignes lumineuses à profusion.
C'est aussi un quartier jeune et dynamique où les geeks assouvissent leur passion dans les nombreuses salles de jeux vidéos ou de pachinko (machines clinquantes, mix de flipper et de machines à sous). L'enfer du jeu mais aussi l' enfer pour les oreilles : un bruit inimaginable et infernal provoqué par des milliers de billes en mouvement. Les jeux d'argent étant interdits au Japon, les gains - c'est à dire les billes -sont échangés contre des lots qui seront eux même échangés dans les boutiques voisines contre de l'argent.
C'est aussi un quartier très prisé des fans de mangas à la recherche du meilleur déguisement pour entrer dans le rôle de leur personnage fétiche. C'est ce qu'on appelle le Cosplay ( contraction de costume et de play ).
La visite du quartier serait incomplète sans avoir testé un des nombreux bars à thème dont les Japonais raffolent. Outre les bars à chats, on trouve également des bars sur le thème des toilettes, où les glaces ont la forme d'étron et les plats sont servis dans des baignoires ou des mini chiottes ! Il y en a pour tous les goûts. La dernière nouveauté en date est l'ouverture d'un bar à lait maternel : 15 euros le shot ou 35 euros pour la tétée dispensée par de jeunes mamans... Pour noter part nous avons testé un Maid Café, le Maidreamin sur le thème des mangas. Ils sont très répandus au Japon. Nous sommes accueillis par des serveuses, vêtues d'un costume de domestique dont les premiers mots sont : " Bienvenue chez vous maître ". Ambiance délirante et bon enfant assurée !
Ce soir la température est glaciale. Nous nous réchauffons dans un restaurant de tempura avec au menu d'excellents beignets accompagnés d'une bonne bière Asahi.
Voir l'article sur la cuisine japonaise.
Malgré l'agitation qui anime ce quartier, nous sommes très surpris de ne pas avoir croisé une seule voiture de police ni même rencontré une quelconque présence policière et ce depuis notre arrivée au japon. Il faut dire que Tokyo est la ville la plus sûre du monde. On veut bien le croire.
VIDEO AKIHABARA