Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
japon 2015
19 janvier 2015

le sumo

Six tournois officiels ou hombusho ont lieu chaque année dont trois à Tokyo. Nous avons une chance inouïe de pouvoir assister à l'un d'eux. Les places sont chères au propre comme au figuré et pour être sûr d'accéder au stade, mieux vaut réserver à l'avance, chaque place  numérotée étant réservée pour la journée. Plus on est proche du dohyô, plus le tarif grimpe bien évidemment mais avec en prime le risque pour les spectateurs installés à seulement 2 ou 3m de l'arène de recevoir sur leurs genoux un beau bébé sumotori de plus d'un quintal, ce que nous verrons effectivement à plusieurs reprises.

Nous voici donc au Ryogokhu Kokugikan, stade mythique de 13000 places, archicomble au moment où nous arrivons vers 16H, heure à laquelle les sumotoris de rangs plus élevés entre en lice. L'ambiance est survoltée. Vraiment très impressionnant, la salle est magnifique. Durant le tournoi étalé sur quinze jours, chaque lutteur mène 15 combats et s'il obtient plus de victoires que de défaites, il accède au rang supérieur et sera rétrogradé s'il comptabilise plus de défaites.

Les sumotoris combattent sur le dohyô, un tertre d'argile circulaire de 4,55m de diamètre surmonté d'un toit suspendu au plafond ressemblant à celui d'un sanctuaire shinto. Initialement, les combats de sumo étaient organisés pour intercéder auprès des dieux afin d'obtenir de bonnes récoltes. Aujourd'hui c'est devenu un sport national emblématique et les yokozunas qui possèdent le grade le plus élevé dans la hiérarchie du sumo sont de véritables dieux vivants.

IMG_7834

Il est très intéressant d'observer les rituels préliminaires à chaque combat : mouvements d'assouplissement, d'équilibre, jet d'une poignée de sel sur le sol (rite de purification shintoïste). Se faisant face, les deux lutteurs s'accroupissent, frappent le sol de leurs poings et s'affrontent du regard. Un rituel d'intimidation qui ne doit pas durer plus que le temps réglementaire – les juges veillent- Le combat en lui-même est très bref.

IMG_7837     IMG_7846

IMG_7875

IMG_7897

IMG_7918

Position de départ accroupie et au signal de l'arbitre (le gyoji) vêtu d'un kimono de soie et coiffé d'un chapeau, portant un éventail et un poignard symbolisant son autorité, chaque sumotori, au maximum de sa concentration, charge son adversaire avec une telle puissance que quelques secondes suffisent parfois pour déséquilibrer et envoyer hors du cercle son adversaire. Une ovation s'élève des tribunes, une explosion d'applaudissements et le juge rend alors son verdict. Plus les combats s'enchaînent et plus la tension dans les tribunes est palpable.

Le tournoi professionnel est dominé depuis plusieurs années, non pas par un japonais, mais par un mongol « Hukuko Sho, un beau spécimen d'1,93m pour 157 kilos.

IMG_7881     IMG_7924

IMG_7906

Sur le dohyo, on assiste désormais, en préambule du combat, à un défilé de bannières tendues à bout de bras par des porteurs, représentant les sponsors de chaque sumotoris- plus ces derniers sont cotés et donc plus leur notoriété est grande, plus le nombre de banderoles est important- nous avons pu en compter une douzaine pour un même lutteur. En cas de victoire, le total des primes représentées par chaque bannière sera remis par le gyogi dans différentes enveloppes contenant l'argent liquide des sponsors que le vainqueur pourra ou non partager avec son dojo.

IMG_7927

IMG_7930

On se laisse très vite prendre au jeu et ce jusqu'à 18H, heure de la cérémonie de clôture où  un des sumotoris effectue la danse de l'arc.

IMG_7934

Publicité
Publicité
Commentaires
japon 2015
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 4 906
Publicité